J’ai interviewé Mme MAUDUIT sur les risques auxquels est exposé le collège et les solutions qui peuvent être apportées.

 

Nous avons inauguré récemment la nouvelle alarme anti-intrusion, mais si un individu mal intentionné pénétrait dans l’établissement, aurait-on le temps de suivre la procédure ?

La procédure d’enfermement dans les classes doit effectivement être rapide, sachant que l’intrus, une fois dans le collège, n’aurait que quelques marches à monter pour accéder aux classes. Mais ce genre d’événement ne s’étant jamais produit, on ne peut pas savoir avec précision ce qui se passerait, il faudrait être suffisamment rapide et garder son calme, c’est là l’importance de faire des exercices. Il faut avoir les bons réflexes, de toute manière, on réagirait forcément.

Et si l’intrus enjambait le portail pendant une récréation ?

Dans ce cas là, on se doute bien qu’à moins de mettre des barbelés au portail et d’armer les surveillants jusqu’aux dents, la situation serait difficilement gérable...

 

En ce qui concerne une intrusion de nuit, le collège est équipé de détecteurs de présence et d’alarmes, le collège a également demandé des caméras aux entrées de l’établissement.

 

En cas de tremblement de terre, que faut-il faire ? Le collège est-il conçu pour résister ?

Dans le cas d’un séisme, les consignes sont claires: si les élèves sont dans la cour, ils doivent s’éloigner du bâtiment ; s’ils sont à l’intérieur, il faut se protéger des chutes de débris en se mettant sous une table. Des exercices doivent être effectués mais n’ont pas lieu tous les ans.

 

Annecy étant dans une zone sismique, les architectes doivent prendre en compte le risque lors de la conception d’un édifice. Comme tous les bâtiments d’Annecy, le collège est donc supposé faire face au risque, qui est toutefois assez faible.

 

Et si une épidémie se déclarait ? Si on se rendait compte que de plus en plus d’élèves du collège souffraient d’une épidémie, constatant que le collège est un lieu de propagation de la maladie, y a t-il des mesures prévues ?

Tout d’abord, les élèves atteints d’une contagion ne sont pas censés venir au collège et doivent en informer l’établissement. Si ce n’est pas le cas, le problème doit être détecté et le risque évalué, il est en effet possible qu’il s’agisse d’une intoxication alimentaire. Les autorités sont éventuellement prévenues, ainsi que l’administration éducative.

Si l’épidémie est très grave, l’établissement peut être provisoirement fermé pour procéder à une désinfection et empêcher le contagion de se propager.

 

Contre la plupart des maladies que l’on peut attraper au collège, la meilleure solution est de encore de recommander l’usage du savon !

 

Si une fuite de gaz avait lieu dans le collège, comment la détecterait-on, puis que ferait-on ?

Une fuite de gaz est détectable par l’odeur et/ou par des signes caractéristiques (maux de tête, nausées etc). Dans ce cas, on coupe les fluides (gaz),on éteint les appareils électriques, y compris les lumières et les portables pour ne pas provoquer un incendie ou une explosion. Il faut ensuite procéder à l’évacuation totale de l’établissement et attendre l’intervention des pompiers.

 

Mais le gaz pourrait tout aussi bien provenir de l’extérieur du collège ! Par exemple, il peut y avoir un accident dans une industrie chimique à proximité (dans la zone industrielle de Vovray) ou dans une centrale nucléaire. Comment serait-on prévenus, comment réagirait-on ?

 

En cas de danger extérieur, une alarme est déclenchée par la commune (il s’agit de celle qu’on entend tous les premiers mercredis du mois). Dans ce cas, les élèves doivent se confiner dans les classes, obstruer les fenêtres avec du scotch et mettre des serpillières humides sous les portes. Pour cela, des mallettes sont installées dans certaines classes, celles-ci contiennent tout un kit de survie (radio, lampes, eau, scotch et serpillières). Ces classes servent de point de rassemblement pour les élèves, qui y accèdent en passant de salle en salle par les portes du fond des classes. (note de la rédaction : sur ces points, nous sommes donc en sécurité, alors pas d’angoisse, vous pouvez respirer...)

 

Nous entendons beaucoup parler de problèmes d’amiante dans les bâtiments publics. Sommes- nous sûrs que le collège n’est pas construit avec des matériaux dangereux  ?

 

Le collège est géré par le Conseil Départemental, qui fait appel à un organisme chaque année pour vérifier la conformité des locaux, y compris pour les matériaux de construction. De plus, le collège, tel que nous le connaissons ( note de la rédaction : un peu trop pour certains…), a été construit en 1996, alors que l’amiante n’était plus utilisée dans la construction.

 

Et les employés du collège ? Qu’est-il prévu pour être sûr que ceux-ci ne sont pas potentiellement dangereux ? (note de la rédaction :Si vous trouvez que cet article devient paranoïaque, autant vous prévenir que ce n’est pas fini… Mais revenons au sujet : )

Tous les employés du collège (service d’entretien, surveillants et professeurs), doivent présenter un extrait de casier judiciaire, pour les profs lors de leur concours et pour les surveillants lors d’un entretien d’embauche. Il est nécessaire de préciser que les professeurs sont recrutés par l’État, les surveillants par le rectorat et les agents de surface par le Conseil Départemental. Dans tous les cas, ils font l’objet d’un contrôle strict, et subissent notamment un entretien d’évaluation tous les ans avec la chef d’établissement.

 

Si les employés du collège ont des difficultés psychologiques, il existe un service au rectorat permettant de les aider.

 

Et si un élève apportait une arme au collège et agressait ses camarades, comme cela s’est produit en Allemagne ou aux États-Unis ?( note de la rédaction : je vous avais prévenus).

En ce cas, nous pourrions espérer nous en sortir en nous mettant simplement à l’abri et en fuyant. La police serait immédiatement prévenue. Il est évident qu’un élève qui commettrait un tel acte s’exposerait à de gros problèmes !

 

Le collège n’est pas équipé de détecteurs de métaux au portail mais il est strictement interdit d’apporter un objet dangereux au collège comme un couteau, même petit. Les armes blanches sont par ailleurs classées en catégories qui correspondent à leur taille et à leur dangerosité. : si on trouve sur un élève un simple canif, il lui est confisqué, mais si quelqu’un apporte une arme blanche de catégorie supérieure, on le signale à la police.

 

Envisageons le pire : Est-ce que le collège peut fonctionner en temps de guerre ?

 

L’ Etat doit assurer l’éducation en toutes circonstances. En temps de guerre, les établissements scolaires fonctionnent donc. Pour la sécurité des élèves, il faut adapter les conditions d’enseignement, aménager des sous-sols pour mettre à l’abri les élèves de bombardements par exemple. Au collège, nous n’avons pas de sous-sol ni de structure permettant de faire face à la menace d’une guerre : pour être protégés, les élèves devraient donc se rendre dans des lieux extérieurs à l’établissement.

 

 

En conclusion : Quel que soit le danger, les risques sont prévus et des exercices ont lieu régulièrement. Les élèves sont aussi formés au secourisme. Nous sommes donc en sécurité au collège.

Précision :Si le risque d’incendie n’a pas été évoqué dans cet article, c’est que c’est le risque le plus probable et par conséquent le plus préparé ( deux exercices par année).

 

 

(Note de la rédaction : Je n’ai pas osé abuser du temps de Mme Mauduit_l’interview a déjà duré une heure et demi_en lui posant la question des risques liés aux météorites…)

 

Dimitri ;-) 3ème

 

 

Sources des images

grandesecousse.org

tarbes.fr

lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.

ladepeche.fr

futura-sciences.com