La semaine du printemps des poètes se déroulait du 17 au 22 Mars (même si on ne vous l'apprend pas vraiment). Avez-vous remarqué ce drôle d'arbre qui a fleuri au C.D.I. ? Mais si, avec ses feuilles de toutes les couleurs, mouchetées de poèmes, se pavanant fièrement au milieu des livres.

Avez-vous eu la chance d'écouter les brigadiers et leurs poèmes par milliers ?

Vous êtes-vous insurgés devant le mur insurrectionnel ?

Vous êtes-vous laissés inspirer par votre muse pour obtenir la première place du concours de poèmes ?



Résultats


6ème-5ème

1ers ex-aequo :

- INETIDAM Saber, Un enfant en Palestine

- HUIN-LANCELIN Noa, J 'ai mal à la peau


Prix spécial pour les sœurs LE FUR Euriel et Noan, L'insurrection


4ème-3ème

- 1er : BLANCHIN Zoé,

Plaintes contre les cartes routières et les planisphères ou La complainte des cœurs perdus

- 2ème :VOLEAU Zoë,

Quand tu es parti


BRAVO A TOUS LES PARTICIPANTS !

 



 

 

 

Et voici les poèmes primés:

 

L’insurrection

 

Finis les chewing-gums collés sous ma table en maths.

Finies les pâtes

À la cantine qui ont un goût de caoutchouc

Elles sont meilleures chez nous !

Finis les troisièmes qui viennent nous embêter

Dès que les surveillants ont le dos tourné.

Finies les informations au micro

Dont personne ne comprend un mot.

Finies les bousculades dans les couloirs

C’est pire qu’un étouffoir.

Le collège idéal

Serait vraiment monumental.

 

Euriel et Noan Le Fur

 

 

 

J’ai mal à ma peau

 

J’ai mal à ma peau,

Cette lame qui traverse mon manteau.

C’est ce malheur,

Qui me brise le cœur.

Suis-je si méchante ?

Pourtant j’essaie d’être souriante.

Pourquoi mon père me frappe-t-il si fort ?

Pourquoi maman ne lui dit pas qu’il a tort ?

Elle doit sûrement avoir peur de la mort.

Pourquoi personne ne dit rien ?

Moi, je reste dans mon coin.

J’attends que ma grand-mère revienne.

Pour consoler ma peine.

J’attends qu’elle redescende du ciel,

Pour pouvoir sentir son odeur de miel.

 

Huin-Lancelin Noa

 

 

 

Un enfant en Palestine

 

Un enfant, qui gît sur le sol.

Un enfant, qui ne joue aucun rôle.

Un enfant, victime d’une armée folle.

Un enfant, mort à cause d’une O.N.U. molle.

 

Un enfant, qui avait l’avenir devant lui

Et qui a pris le chemin du paradis.

Il est né gazaoui

La Palestine est son unique pays.

Une armée lui a ôté la vie

Et ses parents sont anéantis.

Le spectacle est fini,

Vous pouvez continuer de regarder votre série.

 

Arrêtez de regarder la télé !

Ceci est le réalité.

Des enfants souffrent ou ont souffert,

Il n’est jamais trop tard pour aider un pays en guerre.

 

Saber Inetidam

 

 

 

Plaintes contre les cartes routières et les planisphères

ou

la complaintes des cœurs perdus

 

 

Tel un coquelicot au beau milieu d’un champ

Composé d’un million de blanches marguerites,

Comme une feuille verte d’une clématite

Dessous la neige pendant l’hiver attristant.

 

Mon cœur est ici, perdu dans cette foule ivre,

Cette foule ivre de bonheur autour de lui.

Mon cœur est ici en essayant de survivre,

Tentant de tracer sa voie, mon cœur est ici.

 

Qui pourra, un jour, lui montrer le droit chemin ?

Mais qui pourra bien, un jour, y mettre fin,

À cet effroyable tourment qui le déchire ?

Qui pourra un jour le recoller, le recoudre ?

 

Celui qui me permet de tomber dans l’amour,

Pour que je pleure, que je souffre ou que je savoure ;

Ne sait avec une carte se repérer

Ne sait localiser sa seconde moitié.

 

Vous peuples d’Europe du monde rejetez,

Haïssez, détestez, délaissez, détruisez

Tous ces plans de métro et cartes routières,

Toutes ces boussoles et tous ces grands planisphères ;

 

Tous ces objets dans l’immense incapacité

D’indiquer assez clairement à votre cœur

Le sinueux chemin menant à l’âme sœur

Pour qu’il oublie tous les obstacles du passé.

 

Zoé Blanchin

 

 

 

 

Quand tu es parti

 

Quand tu es parti,

Malheur infini,

Quand tu m’as laissé,

Mon cœur déchiré,

Entre amour et raison,

Quel choix était le bon ?

L’insurrection ?

La dépression ?

Je pris la première solution,

Celle de la rébellion.

Alors le peuple de mon cœur,

A surmonté sa peur.

Et plutôt que de me suicider,

J’ai décidé de me battre pour mes idées.

Avec pour toute arme,

Mon âme et mes larmes,

La rancune la colère,

Contre la terre entière,

Et puis ce souvenir,

L’écho de son rire,

Son dernier sourire,

Son dernier soupir.

 

Zoë Voleau