Nous avons rencontré le mercredi 28 janvier l'auteure d' « Étranges nuits d'été » : Véronique Delamarre Béllégo.


C'était très intéressant, elle était plutôt bavarde, nous avons appris plein de choses.

Nous avons beaucoup aimé, c'était une super expérience !

Nous avions déjà rencontré des auteurs dans le cadre de l'Echappée livres, ces auteurs sont toujours aussi sympas et intéressants !



N'hésitez pas à vous rendre sur son site, on apprend de nombreuses choses sur elle!

http://www.veroniquedelamarre.fr/


Et dès la rentrée des vacances de février, retrouvez "Banzai Sakura" au CDI!



Comte rendu de notre échange sous forme d'interview:

 

Comment avez-vous choisi les prénoms de vos personnages ?

Quand on est un auteur, c'est un travail très important. Il faut trouver un nouveau prénom qu'on n' a jamais utilisé pour un autre roman. Le prénom doit correspondre à l'histoire, aux caractères des personnages, au pays où se déroule l'histoire, et enfin à l'époque.

 

Est-ce que la grand-mère de la fin est la petite fille du début du roman ?

Moi, je le sais, (VDB), mais le but, c'est que l'élève se fasse son histoire.

Ce que j'en pense : la grand-mère n'est pas la petite fille . La petite fille est une menteuse et raconte une histoire. Cette petite fille profite du phénomène de la lune rouge de la grippe de sa grand-mère, d'un petit garçon tout seul pour monter toute une histoire. Elle sait très bien interpréter les signes.

On a le droit de croire ce que l'on veut dans une histoire. On a le droit de garder la part de magie si on le souhaite.

 

A combien d'exemplaires a été vendu votre premier roman ?

Le tout premier s'est vendu à 2 000 exemplaires. Mais un autre livre comme SOS Ange Gardien qui a été primé s'est vendu à 20 000 exemplaires.

 

Est-ce que les bêtises de Tristan le petit frère, vous ont été inspirées par celle de vos enfants ?

Oui, par mes enfants, mais aussi par mes frères. J'ai un petit frère qui adorait faire Tarzan dans les arbres. Un jour, son pied s'est coincé dans la fourche d'un arbre, et il est resté pendu par le pied, la jambe cassée.

 

Que pensez-vous de l'illustration de votre roman ? Est-ce vous qui l'avez choisie ? Pourquoi la lune n'est-elle pas rouge ?

Ce n'est pas moi qui décide de l'illustration. L'éditeur choisit un illustrateur qui va lire mon livre. Et l'illustrateur n'est pas obligé de représenter vraiment l'histoire. Il faut surtout que ce soit accrocheur. Je reçois l'illustration par mail, et je n'ai pas le droit de dire grand-chose. Pour ce livre, l'illustration me plaît beaucoup. La lune est blanche (et non rouge) pour une question de lumière sur la couverture. De plus, si on l'avait représentée rouge, cela aurait fait une ambiance Dracula…

 

Où avez-vous trouvez les idées pour le roman ?

C'est le grand mystère de l'imagination. Il faut faire le tri ensuite.

 

N'écrivez-vous que pour les jeunes ?

Oui, c'est un choix. J'aime rencontrer mes jeunes lecteurs, pour savoir si mon histoire a fonctionné ou pas. Des fois, on passe à côté.

 

Pourquoi, vous êtes vous lancée dans le métier d'écrivain ?

Toute petite, je voulais faire ça. Mais je n'ai publié mon premier roman qu'à l'âge de 40 ans. J'ai fait beaucoup d'autres métiers avant. De toute petite au lycée, ma grand-mère me lisait une histoire par jour. J'ai donc toujours eu le goût des histoires.

 

Combien de livres avez-vous déjà écrits ?

15. Mais je vous conseille d'aller sur mon site. Vous pourrez tous les voir.

 

Dans la présentation qui accompagnait votre roman, on dit que vous avez beaucoup voyagé. Parlez-vous d'autres langues ?

J'ai vécu dans de nombreux pays et notamment au Japon. Je parle anglais et japonais.

 

A quel âge avez-vous commencé à écrire ?

Tard, vers 35 ans. Pour moi, seuls les grands auteurs morts étaient de vrais écrivains. Je me faisais une fausse idée. Si quand j'avais votre âge, j'avais rencontré des auteurs, j'aurai compris que c'étaient des personnes comme vous et moi, et je les aurai désacralisés. Mais en fait, j'ai toujours écrit : tôt pour moi même, à 35 ans pour être publiée.

J'ai toujours aimé écrire, c'est mon moyen d'expression.

 

Quel est le roman qui a eu le plus de succès ?

SOS ange gardien, car sélectionné dans de nombreux prix, et Le secret d'oncle Arthur

 

Avez-vous un auteur préféré ?

Oui, j'adore Jean-Claude Mourlevat et la Rivière à l'envers

 

Quel type de romans aimez-vous lire ?

J'aime tous les types de roman. Mais uniquement les romans, pas les pièces de théâtre, pas la poésie.

 

Où aimez-vous écrire ?

Je navigue entre mon bureau et ma cuisine. Je commence dans mon bureau, puis j'ai envie de me faire un thé je vais dans ma cuisine, et j'emmène tout mon matériel, je continue à écrire sur ma table de cuisine, puis je retourne dans mon bureau parce qu'il me manque quelque chose et c'est ça toute la journée…

 

Êtes-vous entrain d'écrire un livre ? Si oui, de quoi parle-t-il ?

J'en écris deux en parallèle, dont un qui s'appelle Mes pépés de Marseille. Un petit garçon se retrouve avec ses deux grands-pères pendant une semaine. Petit problème, ses pépés ne font que des bêtises.

 

Quel roman avez-vous préféré écrire ? Pourquoi ?

J'ai du mal à répondre à cette question. Chaque fois que je relis un roman, j'ai envie de tout changé. Mais j'ai beaucoup aimé celui-là. J'ai publié 15 livres, c'est comme si j'avais 15 enfants, et que vous me demandiez celui que je préfère.

Mais j'ai beaucoup aimé cette histoire, je n'avais pas envie de la terminer pour rester dans le livre, avec les personnages, cette ambiance. L'idée d'une suite, pourquoi pas : Isadora revient , Mattieux se venge, une histoire d'amour naît entre eux.

 

Aimez-vous les fleurs, vivez-vous à la campagne ?

J'aime beaucoup les fleurs, mais malheureusement, je ne connais pas leur langage. Et je n'ai pas la main verte.

 

Y a-t-il un personnage dans le roman qui vous ressemble ?

Il y a un peu de moi dans tous les personnages, mais aucun n'est moi. J'aurai bien aimé ressembler à Isadora quand j'étais petite, je la trouve très intéressante

 

Etiez-vous une bonne élève ? Aimiez-vous le français ?

Oui, j'adorais le français, et j'aimais beaucoup lire.

 

 

Petites anecdotes :

 

- En début de livre, je fais toujours une dédicace pour mes enfants. Mon mari râle, il aimerait bien que j'en fasse une pour lui.

 

- J'aime rencontrer mes lecteurs. Ce n'est pas drôle d'écrire toute seule dans son coin. On n'écrit pas pour soi, mais pour être lu.

 

- J'ai écrit cette histoire en été, car l'histoire se déroule en été. Pour que je sois dans l'ambiance, il faut que j'écrive pendant la saison qui correspond à celle de l'histoire.

 

- J'adore les chats. Les écrivains ont souvent des chats qui se couchent sur leurs feuilles, leur ordinateur. Un chat apporte une ambiance très particulière quand on écrit.

 

- J'essaye de toujours finir les livres que je commence, pour voir où l'auteur veut nous emmener.

 

- Pour vous un livre, c'est deux heures de lecture, pour nous écrivains, c'est des mois, voire des années de travail

 

- Moi, ça me prend 6 mois pour écrire un livre. J'avance, je recule, je retravaille les premiers jets.. Mes premiers jets (brouillons) sont très mauvais. Mais avec mon brouillon, j'ai mon fil directeur. Ensuite, quand j'ai la trame, je peux réécrire correctement, et changer tous les « être/avoir/faire » qu'on utilise constamment.

 

 

- Si c'était moi, je ne mettrai rien sur la 4ème de couverture. Cela gâche la découverte de l'histoire. Maintenant, c'est moi qui écrit mes 4èmes de couverture pour en dire le moins possible.