Pour ma part, je n’ai pas écrit de poème, mais j’ai assisté à la remise des prix qui a eu lieu mardi 11 avril dernier. Les poèmes ont été classés selon 2 catégories : ceux faits par des 4e-3e, puis ceux des 6e-5e . Mme Mauduit (notre Principale) était présente avec des professeurs et bien sûr les auteurs des poèmes.

Mme Venet (notre documentaliste) a commencé par appeler les lauréats de 4e-3e (qui n’étaient que des 3e) puis les autres. Chacun son tour, ils sont venus lire leur réalisation sous les applaudissements du public. Ils ont reçu des petites récompenses : les troisièmes ont gagné un petit carnet avec crayon, accessoires indispensables du poète ambulant.

 

Lisez les poèmes récompensés juste ci-dessous

 

Dimitri W, 3ème

 

 

Félicitations à deux lauréates de l’an dernier qui ont été honorées par l’AMOPA de Haute-Savoie : Camille LAVILLA pour « Petit-déjeuner d’un dépressif » et Mérine SOLTANI pour « La complainte d’un chat ».

 

 

Les poèmes récompensés

 

 

       Madeleine Voleau, 6ème

 

L’homme a oublié

 

L’homme a oublié, au fil du temps,

Certains mots qui seraient bien utiles à notre Terre ;

Montagne, forêt , plaine et champ,

Au lieu de building, industrie, effet de serre.

 

L’homme a oublié, au fil du temps,

Certaines actions qui seraient bien utiles à notre Terre ;

Marche, solidarité, et même amusement,

Au lieu de racisme et pollution de notre planète, notre mère.

 

L’homme a oublié, au fil du temps,

Certains métiers qui seraient bien utiles à notre Terre ;

Bibliothécaire, inventeur, médecin ou militant,

Au lieu d’esthéticienne ou marchands d’air.

 

L’homme a oublié, au fil du temps,

Certains styles qui seraient bien utiles à notre Terre ;

Jazz, cubisme, poésie, pointillisme impressionnant,

Au lieu de…

 

Non, L’art n’a jamais été modifié par l’Homme.

Il est pur et le restera.

 

  

 

       Dalva O’Cornesse, 6ème

 

Mélodie des couleurs

 

Profusion des couleurs

Dans l’obscurité de la nuit

Musique venant du cœur

Écoute cette mélodie

 

Mélodie des couleurs

Une harmonie trouvée

Sur un bouleau en fleurs

Les plumes d’un perroquet

 

D’où viennent toutes ces couleurs

Une silhouette se dessine

Un indien victorieux

Couvert de flammèches bleues

 

On ne voit plus que lui

Au milieu des couleurs

Au milieu des plumes

Et au milieu des flammus

 

 

       Georgina Mbuini, 5ème

 

Afrique, ma terre, ma mère

Continent des merveilles

Où le soleil n’a pas sommeil

Terre et mère sans pareil

Qui veillent dans mon coeur

 

Afrique mot magique,

Mes yeux me piquent

Plainte pudique

Des musiques de fêtes,

Des sourires ouverts sur les dents blanches de l’innocence

La vie qui se suffit dans la joie du partage

 

L’Afrique c’est une chaleur plus lourde que la pierre

C’est la brousse calcinée

C’est une lampe qui danse sur des mots silencieux

C’est ma blessure d’exilée, mon rêve déchiré

Afrique si loin, et pourtant tellement près

 

Inspiré du poème « Images d’Afrique » de Patricia Guénot

 

 

       Lucie Tuttino, 3ème

 

Africa

 

Terre rouge, terre noire, terre sauvage.

Montagne, désert, paradis.

Africa.

Rythmes scandés, rythmes frappées,  rythmes chantés.

Plus vite ! Plus vite ! Plus vite !

Africa.

Peuple noir, fier, beau ombre du jour.

Peuple humain, clairvoyant, prévenant.

Africa.

Couleurs tourbillonnantes, éclatantes, impatientes.

Marche, cours, vole vers l’avenir.

Africa.

Liberté effrayante, attirante et plaisante.

Liberté d’être, de penser, de vivre.

Africa.

 

 

 

       Dimitri Wybaillie, 3ème

 

L’Afrique

 

L’homme timoré d’occident n’y aventure

Que ses chimères dans ton hostile nature

En mère autoritaire tu demeures indomptée

Ton cœur chaud et puissant bat dans l’éternité

 

Mirage aux yeux des hommes dans les forêts denses

Et dans les dunes de sable fin du désert

Théâtre de combats entre les éléments

Terre de ténèbres et terre de lumière

 

Diversité osmotique des êtres et des couleurs

Les sens embaumés des plus exquises merveilles

sont fascinés de si irréelles splendeurs

 

Éden farouche vestige des temps passés

L’abondance de ton sol est sans nul pareil

Et ton souffle murmure une ode à la beauté

 

 

 

       Jade Parmentier, 3ème

 

Sueur et sang.

Sale.

L’odeur des lignées blanches et du soleil de plomb dans l’air.

Pesant.

Lourd.

Lourd, les mains moites craquent, prennent la figure, les os, le sang, la raison , l’âme

La vie

De tous ses yeux sans saveur ni morale.

Le corps fébrile ne trébuche pas

Les jambes giclent comme le liquide écarlate

Sous les gémissements rauques

Étouffes

Des gorges noyées par la mort

Mort, tous en chemin vers un nom trop connu.

Flou

Des regards vagues striés de veines rouges

Injectés de poison blanches

Comme le ciel qu’on ne regarde plus

Les yeux ne se lèvent plus

Ils ne se ferment plus

Jamais

Et les plaies non plus

D’ailleurs

Ouvertes elles enlèvent le dernier fragment d’être qui hurle dans le vide

Vide du monde

Vide

Comme les âmes torturées.

Vides.

Asphalte noir.

 

Noir